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Inquiétudes

L’immolation par le feu de Bouzizi a été le point de départ d’une révolution qui a gagné l’ensemble de la Tunisie. Cette révolution a mis à nu une dictature corrompue. Elle a surpris la classe politique et les quelques intellectuels qui se contentaient de défendre cette dictature en se déconnectant de la réalité et en criant au péril islamiste.

Peuple tunisien, vous avez montré au monde entier que vous êtes civilisés en vous soulevant par le biais de manifestations pacifiques. Vous avez montré que ce sont nos responsables qui sont les vrais sauvages, n’ayant pas hésité un seul instant à ordonner de tirer sur la foule.

Les tunisiens ont fait preuve de maturité quand ils ont compris que Ben Ali n’est pas un homme,  mais une gigantesque machine administrative s’appuyant sur un parti unique : Le RCD un virus qui a contaminé tous les échelons des appareils de l’Etat dont l’appareil répressif : la police et ses milices qui jusqu’à hier (28 janvier) essayait de semer la pagaille pour discréditer les manifestants d’el kasbah.

Ceux qui ont applaudi le premier gouvernement dit d’unité sociale ont compté sans la perspicacité du peuple qui a compris que celui-ci comptant parmi ses membres une majorité formée par les architectes de la dictature, ne pouvait pas déboucher à l’instauration de la démocratie : Il est clair que le RCD tenait à organiser les élections pour orchestrer une fraude électorale en faveur de son candidat. Il a déjà gardé sous son emprise les médias notamment les télés et les radios qui ne cessent de crier au chaos, oubliant que le peuple s’est soulevé contre un ordre qui étranglait les libertés et les aspirations économiques et sociales des citoyens.

Le gouvernement du 27 janvier est venu apaiser les Tunisiens : départ des grandes figures du RCD et intégration de technocrates compétents, même si le maintien de M. Ghanouchi à la tête de ce gouvernement a indisposé les plus irréductibles.

 

Les affrontements qui ont lieu vendredi après midi dans la capitale ont fait revivre les inquiétudes : Les forces de l'ordre ont donné l'assaut face aux manifestants installés depuis cinq jours par devant le palais de la Kasba, siège des bureaux du premier ministre. Un témoin oculaire a même vu un groupe de policiers (quatre hommes civils), qui une fois la place de la kasbah vide, sont descendus d’une camionnette de la sureté, ont sorti un sac rempli de petits paquets de papier à rouler puis des sachets de drogue, qu’ils ont dispersé dans les amas d’affaires. Ensuite ils ont crié, en se tournant vers la place par le balcon : « Où sont les journalistes qui  protègent ces gens ? Venez voir ce qu’ils font ! ». Il est clair qu’ils cherchaient à amocher et ternir l’image des insurgés de la Kasba, en les faisant passer pour des drogués.

Si le nouveau ministre de l’intérieur n’est pas responsable des violences de la Kasba, Ils seraient l’œuvre de ceux qui n’acceptent pas de voir leurs intérêts contrariés par la révolution. Il ne pourrait s’agir que de «têtes du RCD». Ce parti pourri qui leur assurait tous les avantages au dépend des citoyens. Ils auraient des mains invisibles au ministère de l’intérieur qui cherchent et chercheront encore à semer la zizanie et à faire avorter la révolution. Il est donc logique de s’inquiéter de ce que peuvent manigancer ces forces, surtout qu’elles sont partout dans les rouages de l’Etat.

 

 

Le gouvernement actuel, pour réussir la transition vers la démocratie, doit réussir à neutraliser les personnes de ce parti et notamment dans les postes clés sinon elles ne reculeront devant aucun moyen pour avorter cette mission et cette révolution qui a coûté des vies humaines à notre pays. 

  Si le gouvernement maîtrise les complots des RCDistes y'aura aucun chaos et l'avenir de la Tunisie sera prospère la démocratie sera un rempart contre la corruption et les tunisiens travailleront encore plus,  investisseurs comme

travailleurs. La liberté épanouira la création la culture. et la prise d'initiative. 

 

Harrar Dorra  kasbah-tunis.jpg

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