Divagations d’une confinée :

Dans l’absolu j’aurais voulu souhaiter beaucoup de courage à tout le monde dans ces temps difficiles où, un petit « truc » invisible, a bouleversé le monde. Toutefois, la multitude de réactions vis-à-vis de ce malheur planétaire m’a amené, l’ennui et l’angoisse aidant à procéder à une typologie des réactions des uns et des autres dans cette période où règne sur nous le COVID- 19. Une occupation qui m’a donnée des envies contradictoires : Remercier les uns, supplier d’autres de se la boucler et espérer la disparition d’un certain type d’individus.

Ceux que je voudrais remercier :

Les chercheurs dans le monde entier, qui s’activent à trouver un vaccin à ce virus,
Le ministre Tunisien de la santé et l’ensemble des employés de ce Ministère. Les médecins et tout le corps médical qui triment et affrontent le danger de ce virus courageusement,
L’armée et les policiers honnêtes qui veillent à notre protection,
Les agriculteurs, les épiciers et même les intermédiaires que vous maudissez souvent. (Rendez-vous compte que maintenant, sans eux, on manquerait de tout)
Les éboueurs et tous les employés des municipalités, (Pensez à bien emballer vos ordures, SVP)
Les honnêtes gens qui ont fait des dons pour aider le gouvernement à financer la lutte contre le virus (les malhonnêtes payez vos impôts d’abord, on croirait à votre générosité, mais là on reste sceptique)
Les artistes et les écrivains, morts ou vivant dont les œuvres embellissent mes jours même au temps du COVI-19
Et bien sûr, tous ceux qui ont pensé à moi et à demander de mes nouvelles dans ces moments difficiles.
La personne (qui se connaitrait) avec qui j’ai eu d’agréables discussions virtuelles.

Ceux à qui je voudrais demander de se la boucler :

Les bavards de la télé et de la radio les « je sais tout » qui se sont convertis en experts du COVI -19. Hier encore, ils étaient les experts du terrorisme. Taisez-vous, confinez-vous ; laissez les médecins s’exprimer. Circulez il n’y a rien à voir. Vous ne servez qu’à abrutir les gens, actuellement nous avons besoin de l’intelligence de tous les citoyens. Allez-vous reposer, différez vos positionnements et mettez en veilleuse votre narcissisme à la con. Allez voir un psy si vous ne pouvez pas y arriver seul.

Pour finir, je dirais que je voudrais voir disparaitre de ce monde, même si je n’y serais plus, un type de personnes que je qualifierais de cupides bêtes et méchants :

Les patrons qui ont refusé d’arrêter leurs usines exposant leurs ouvriers au danger.
Ceux qui ont ordonné à leurs femmes de ménage et l’ensemble de leur petit personnel, de ne plus venir chez eux, sans les indemniser.
Ceux qui ont dévalisé les rayons des magasins par bêtise ou pour les vendre en cas de pénurie.
Ceux qui vivent sur la misère intellectuelle et matérielle du petit peuple et à chaque problème, ils les insultent sans se dire que ceci explique cela.
Toute la catégorie des hommes d’affaire de merde que le pays assiste depuis les années 70, les Majoul qui dans ces moments difficiles, fidèles à leurs habitudes, gueulent et réclament des crédits non remboursables. (Rien que cela !)

Quand on sait que nous sommes dans un pays où les salaires sont misérables et que la majorité des patrons ne paient presque pas leurs impôts, on se rend compte de la « connerie » de ce « cher monsieur » qui n’a rien compris, même après le COVI- 19.

Allez, bonne chance et beaucoup de courage pour tous les autres.

Ne vous plaignez pas du confinement, pensez à ne pas trop stresser et trouvez des occupations.

Dites-vous que beaucoup sont obligés de sortir et exposer leurs vies aux dangers du virus.

On est peu de chose, comme le dit si bien la chanson, sauf que par moment, nous avons tendance à l'oublier

Harrar Dorra