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Relations sociales chez les Douiri:

 

Twisa : Travail collectif  

C’est sur la pratique de Twiza que se basait la solidarité chez les Douiri1. Le mot Twiza ou Twizi est dérivé de la racine berbère Wiz ou Iwaz qui signifie « aider ». Il s’agit d’un travail collectif, sans rémunération, du volontariat basé sur l’éthique de l’entraide. Il existait deux types de Twisa :

- La Twisa d’intérêt collectif : Elle est décidée en fonction des travaux d’intérêt commun à toute la collectivité : S’impose au groupe, pour s’entraider dans certaines occasions, comme la moisson, la cueillette des olives, le dépiquage, la couverture d’une maison, la construction et l’entretien des mosquées

- La Twisa d’intérêt individuel : Le groupe va se mettre au service d’une famille, ayant un travail à accomplir dépassant ses moyens. Les femmes sont concernées par la Twisa à l’occasion des mariages, des fêtes religieuses et des décès.

Il s’agit d’un exemple de solidarité mécanique distinguée par Durkeim qui serait typique des sociétés traditionnelles.

 

 

 

 

 

Gestion de la vie communautaire

 La concertation était la base de la gestion de la vie communautaire de Douiri:

Les représentants de chaque famille (Assemblées de notables (djamaa, miad) de la tribu se réunissaient pour discuter et décider à propos de tous ce qui pouvait intéresser les affaires du village, notamment :

 - Les problèmes qui se posent à un groupe ou à un individu,

 - Les Relations avec d’autres tribus,

- Les travaux communs à organiser (Twiza collectifs).

 Une fois, l’accord, est établi sur un point ; tous sont censés savoir à quoi s’en tenir. Les représentants avertissaient le reste des concernés absents.

Bien que ces réunions fussent entre hommes l’avis des femmes n’est pas négligeable.

En effet, les hommes prenaient souvent, compte de l’avis de ces dernières, principalement celui des épouses et mères.

                                                                                                               Harrar Dorra 

 

1: Douiri: Habitants du village berbère(troglodyte)  situé au sud-est de la Tunisie à 22 km de Tataouine

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