Pour s’en sortir, le gouvernement actuel de la Tunisie et ses « fans » ont trouvé une expression magique « ce n’est pas le moment ». Ce n’est pas le moment de revendiquer, ce n’est pas le moment de changer les responsables connus pour leur « loyauté » à l’ancien régime, ce n’est pas le moment de punir les responsables de la corruption…c’est le moment de se taire. Travaillez et taisez-vous ! Laissez nous décider pour vous (on donnera un petit morceau du gâteau à quelques nouvelles têtes). Celui qui n’a pas compris ce message c’est un traitre, il n’aime pas la Tunisie. C’est dans ce sens qu’il faut comprendre l’hostilité des uns et des autres, envers les récentes déclarations de M. Rajhi ancien ministre de l’intérieur : On ne nous dit pas si ces déclarations sont fausses ou vraies, mais on nous répète que « ce n’est pas le moment » de les dire. Finalement on n’est pas plus informé. En plus, personne ne dit que M. Eltaeif, l’homme d’affaires accusé de manigance, est coupable ou non coupable. Par ailleurs, personne ne s’est indigné officiellement de sa façon de répondre à ces accusations.
Pour finir, je tiens à relever que M. Rajhi n’a pas appelé au régionalisme. Il a juste dit que les « sahli » qui ont monopolisé le pouvoir depuis l’indépendance ne sont pas prêts de le donner. C’est un fait historique qu’ils ont monopolisé le pouvoir dans ce pays, avec les « beldi » je rajouterais. Il n’a rien inventé. ça explique en partie, le deséquilibre de développement ou plutôt de croissance entre les régions.
Harrar Dorra