Fête de fin d’année :
Tous les ans, les écoles organisent une fête de fin d’année. Les parents, ravis, viennent voir les premières esquisses de leurs enfants dans le domaine du spectacle. Le professeur de théâtre encadre généralement ces enfants. J’ai eu l’occasion d’assister cette année, à l’une de ces fêtes. Une pièce de théâtre a été présentée à cette occasion. La prestation des élèves-comédiens à l’occasion était appréciable. Cependant la pièce jouée ressemblait plus à un discours « idéologique » faisant référence à la flotte de la liberté du 30 mai 2010. Nous sommes persuadés qu’il faut passer un message à travers une pièce de théâtre, mais il ne faut pas que le discours nous fasse oublier le théâtre. Notons que le professeur qui a encadré ce travail est diplômé d’une institution supérieure d’art dramatique. Par ailleurs, les réalisateurs de ce genre de « travail » semblent souvent croire que parce qu’ils prennent partie pour Gaza ou pour la Palestine, ils pourraient sacrifier le côté esthétique. Mais sans le Beau le discours politique, idéologique, moral... a peu de chances de passer. Que fait-on de l'art dans ce cas, de la création, de la créativité? On les immole sur la croix de discours volés aux médias de l'information!
Ainsi quand j’ai lu des articles sur « l’affaire » de l’homme de théâtre Taoufik Jbéli ; j’ai eu envie de dire à tous ceux qui font du théâtre : gagner de l’argent, ramassez les subventions, utiliser des professionnels, des amateurs… mais faites du théâtre et nous viendrons vous applaudir.
Commencez par lancer un débat pour comprendre pourquoi le public boude le théâtre en Tunisie.