La Tunisie est sale, on l’a dit et redit. Les municipalités manquent de moyens, les éboueurs ne sont pas assez motivés et pas très bien formés, certains de nos concitoyens n’hésitent pas à jeter des papiers ou des bouteilles par la fenêtre de leurs véhicules, d’autres balancent leurs ordures à côté de containers à poubelle vides !
Tout cela contribue à la saleté devenue ambiante même dans certains quartiers luxueux. La solution est donc, multidimensionnelle : éducation du citoyen, une meilleure formation des éboueurs et un renforcement des moyens des municipalités.
Nous ne pouvons qu’être indulgents vis-à-vis de nos citoyens négligents de l’environnement quand on voit le comportement des hommes politiques à ce niveau. Ils semblent ne pas du tout se soucier de cet aspect : les traces de leurs affiches électorales amochent jusqu’au jour d’aujourd’hui, et depuis les élections du 23 octobre 2011, les murs de nos institutions publiques, notamment les écoles et les collèges. Les municipalités n’ont pas les moyens de nettoyer ces murs. Elles devraient facturer ce nettoyage à ceux qui ont utilisé ces espaces, en leur faisant payer ceux-ci.
Les partis politiques devraient inclure cela comme une des charges de leur campagne électorale. Nous croirons plus aisément à leur respect du pays. Respect et amour qu’ils ne cessent de nous « chanter ». Or on ne peut aimer une nation et négliger son environnement…
Dorra Harrar