Mendiants et orgueilleux est un livre de d’Albert Cossery
L’histoire se passe au Caire, où un professeur de philo décide de devenir mendiant.
Dans les rues du Caire cet-ex professeur va croiser des personnages pittoresques, marginaux mais heureux. Ils se contentent de peu et vivent en paix.
A la fin du roman, le policier chargé d’enquêter sur un crime dans leur milieu, lassé, doutant de sa vie, va les rejoindre et devenir mendiant. Il a compris le sens de la vie.
Moustaki s'est inspiré de ce livre pour sa chanson https://www.youtube.com/watch?v=jIU-em7BbhU
Albert Cossery est né au Caire en 1913, il s’éteint en 2008 à l’âge de 95 ans.
Il s’installa à Paris en 1945. Il vécut dans un petit hôtel à Saint Germain-des-Prés.
Il détestait la possession de biens matériels. Il disait pour rester libre, il ne faut rien posséder, ne pas travailler et se contenter de peu : Vivant à l’hôtel, il n’a jamais rien possédé, même pas un lit.
Il a dit notamment :
- « Quand vous achetez une voiture, vous devenez esclave, vous vous constituez prisonnier ».
- « Je suis un écrivain égyptien, écrivant en français ».
- « J’ai passé ma vie à m’amuser ».
- « Ne rien faire est un travail intérieur »
Vivant à l’hôtel, il n’a jamais rien possédé, même pas un lit.
Pour lui, la paresse est une philosophie et le dénuement un art de vivre.
Il passa sa vie à penser, rêver et observer n’écrivant jamais plus qu’une seule phase par jour. Celle-ci devrait être porteuse : "d'une densité qui percute et assassine à chaque nouveau mot"
Il aimait les gens d’esprit. Il s’est lié d’amitié avec Camus, Nimier, Guilloux, Tzara et Moustaki.
Les mauvaises langues disaient de lui qu’il vendait sa conversation, son esprit contre un repas ou un café et trouvait là le moyen de subvenir à ses modestes besoins.
Il a écrit sept livres :
Les hommes oubliés de Dieu (1941
La maison de la mort certaine (1944).
Les fainéants dans la vallée fertile (1948)
Mendiants et orgueilleux (1955)
La violence et la dérision (1964).
Un complot de saltimbanques (1975)
Une ambition dans le désert (1984).
Les couleurs de l'infamie (1999)
Harrar Dorra